Une étude de l’ADEME, l’Agence de la Transition écologique, a étudié l’évolution du coût des solutions des énergies renouvelables ces 10 dernières années. Raphaël Gerson en présente les résultats.
Il y a quatre façons principales de se chauffer à partir d’énergies renouvelables :
– le chauffage au bois, utilisé par plus de sept millions de foyers français,
– les pompes à chaleur : géothermiques – quand elles utilisent la chaleur du sol – et aérothermiques – quand elles utilisent la chaleur contenue dans l’air,
– enfin les panneaux solaires thermiques, qui utilisent la chaleur du soleil pour chauffer nos logements.
Qu’en est-il de la rentabilité de ces solutions par rapport aux systèmes de chauffage conventionnels type chaudières à gaz ou radiateurs électriques ?
Des gagnants et des perdants
Les gagnants sont les chaudières et les poêle à bûches qui apparaissent comme les solutions de chauffage les plus économiques : la chaleur de ces appareils revient à 10 centimes du kWh ; les perdants de l’étude sont les radiateurs électriques : du fait de l’augmentation du prix de l’électricité, le coût de leur chauffage a augmenté d’environ 20% ces dix dernières années pour atteindre près de 30 centimes par kwh… et ça aurait été deux fois pire sans le bouclier tarifaire.
Des énergies renouvelables compétitives
Les panneaux solaires durent plus longtemps et leur prix a baissé : La chaleur qu’ils produisent se situe aujourd’hui autour de 16 centimes, mais l’étude montre que les pompes à chaleur sont encore plus économiques : leur coût descend jusqu’à 13 centimes du kWh… ce qui les rend compétitives avec le chauffage au gaz qui a augmenté de 20% et dépasse les 12 centimes du Kwh…
Et là encore, sans le bouclier tarifaire, ça aurait sans doute doublé !
Conclusion
Les solutions de chaleur renouvelable sont plus chères à l’achat, mais l’investissement se révèle rentable notamment pour les poêles à bûches et les pompes à chaleur.
Elles ont aussi deux autres avantages et non des moindres : elles s’affranchissent des énergies fossiles et ne dépendent pas des variations du prix du gaz, ce qui, dans le contexte actuel, n’est pas négligeable…